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Témoignage de Sabine, 52 ans #OctobreRose

Par Shawna Barré


En ce mois de prévention contre le cancer du sein, nous tenons à remercier Sabine pour son témoignage.


Comment as-tu découvert que tu avais le cancer du sein ?

« Fin 2018 - début 2019, suite à une mammographie de routine. À mes 40 ans, j’ai commencé à faire des mammographies tous les deux ans. Pourtant, je ne m’attendais pas à ce résultat. J’ai eu une suspicion lorsque le rendez-vous a duré plus longtemps et qu’on m’a demandé de faire une échographie supplémentaire. Mon cancer est souvent surnommé un pré-cancer car les cellules cancéreuses restent à l’intérieur du sein mais ne se propagent pas. Je ne pratiquais pas l’auto-palpation et on ne m’a jamais conseillé de le faire mais je pense que ma gynécologue le faisait. »

Comment as-tu réagi lors de la découverte ?

« Bizarrement, assez bien. Je suis une personne positive, qui m’adapte facilement alors je n’ai pas eu beaucoup d’inquiétudes. De nombreuses recherches sur internet m’ont aussi aidé à y voir plus clair. Cependant, la semaine qui a suivi le premier rendez-vous a été considérablement marqué par du stress, le stress de savoir si j’avais quelque chose ou non.»

Peux-tu nous raconter les étapes de ton cancer ?

« Mon cancer a commencé par la mammographie. Les médecins ont vus que le nombre de cellules avait augmenté grâce aux mammographies que j’avais effectué dans le passé. En effet, la comparaison entre deux mammographies a été très importante dans la découverte du cancer. Ensuite, les médecins m’ont appelé pour me demander de venir faire une biopsie. À ce moment-là, c’est la panique car tout devient concret. Je me dis qu’il faut que je demande un deuxième avis alors je le fais mais au début, ils ne trouvent rien d’inquiétant dans les résultats. Finalement, ils vont me rappeler pour me dire qu’ils ont, en effet, trouver quelque chose.

Je procède donc à la biopsie, une étape peu agréable, et j’attends une semaine avant d’avoir les résultats. Psychologiquement, le temps d’attente a été très long à supporter.

En effet, il s’est passé plus d’un mois entre la mammographie et la biopsie. Selon les résultats que je vais recevoir, deux solutions s’offrent à moi : ils peuvent retirer un morceau du sein et me dire de faire de la radiothérapie ou retirer tout le sein et ne pas faire de radiothérapie. Avant de m’offrir une solution, on m’annonce que je dois faire une deuxième biopsie pour découvrir toutes les cellules présentes.

Après la deuxième biopsie, les résultats tombent. D’autres cellules cancéreuses sont présentes à 10 cm du premier groupe découvert. Il faut donc faire une ablation totale du sein. À ce moment là, je commence des recherches sur internet car je ne veux pas perdre mon sein. Je découvre, ainsi, qu’il existe des possibilités de reconstruction. Ces possibilités dépendent du type de cancer et lorsque je vois qu’elles sont possibles pour le mien, je regagne espoir. D’après mon chirurgien, il existe trois possibilités de reconstruction, je vais donc devoir faire un choix. Dès le moment où je choisis de faire une reconstruction avec une prothèse, on m’annonce que ce sera long, et que ça pourrait durer 2 à 3 ans.

Cette reconstruction se divise en trois étapes. Tout d’abord, ils vont retirer les cellules et le sein malade et le reconstruire en mettant une prothèse. Dans mon cas, les médecins ont enlevé 800 grammes de graisse et ont posé une prothèse de 400 grammes. La deuxième étape consiste à créer une symétrie entre les deux seins, soit en changeant la prothèse soit en modifiant le sein étant rester sain. Cette étape arrive un an plus tard, c’est actuellement l’étape dans laquelle je me trouve car mon opération est programmé pour décembre. La troisième et dernière étape consiste à reconstruire le mamelon. Il existe de nombreuses possibilités et avec le temps qui passe, j’hésite entre une greffe ou un tatouage alors que je suis d’habitude contre les tatouages. »

Nous avons parlé de ta reconstruction physique, mais comment se passe ta reconstruction mentale ?

« Je n’ai pas eu ce choc de me voir sans sein car la reconstruction a été faite en même temps que l’ablation. Ainsi, la transition s’est fait plus facilement. Au début, j’ai été contente du résultat mais au fur et à mesure, j’ai eu du mal à accepter l’absence d’un mamelon ou encore sa petite taille comparé à mon deuxième sein. Maintenant que la deuxième opération approche, le doute et la panique apparaissent. Est-ce vraiment nécessaire ? Peut-être que le résultat ne me plaira pas ? Cependant, je ne pense pas changer d’avis car je sais que l’opération m’aidera à me sentir mieux mentalement.


Après la découverte de mon cancer, les médecins m’ont conseillé la psychologue de la clinique. Elle m’a notamment aidé à gérer le stress de l’attente. J’avais aussi pris contact avec d’autres personnes dans la même situation que moi grâce à internet. J’ai appris à relativiser en me rendant compte que mon cas était moindre par rapport à d’autres personnes qui n’ont malheureusement pas été aussi chanceuses. »

Un petit mot de conclusion ?

« Contrairement à tous les préjugés et croyances sur comment savoir que nous avons le cancer du sein, la meilleure moyen de savoir est de faire une mammographie régulièrement et le plus tôt possible (pas seulement après 50 ans). En effet, lors des palpations effectués par ma gynécologue, je n’avais aucun symptôme. Mon type de cancer a été découvert grâce aux mammographies régulières. »

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